Histoire

HistorieL’A.S.B.L. La Goudinière a été fondée en 1976 pour poursuivre l’oeuvre des Religieuses Augustines d’Arras qui s’étaient donné pour mission d’accueillir et d’éduquer les enfants moralement abandonnés du Tournaisis. Certains d’entre nous se souviennent encore avec quel dévouement elles se consacraient à cette tâche. Très démunies sur le plan financier, elles ont eu la chance de croiser la route de quelques jeunes couples remplis d’idéal dont le dynamisme et la créativité ont mobilisé la sympathie et la générosité de toute la région. Chaque année, pendant près de 25 ans, la “Boum Goudinière” drainait à la Pentecôte la grande foule sur les pentes du Mont-Saint-Aubert. Les fonds récoltés ont aidé les religieuses à abandonner le gros bâtiment, vétuste et inadapté, pour accueillir les enfants dans quatre pavillons neufs, construits dans le parc.

L’autonomie vers laquelle nous devions conduire les jeunes accueillis devait passer par l’autonomie et la responsabilisation maximale des équipes éducatives. Notre chemin fut donc jalonné d’étapes importantes et j’épingle au passage l’ouverture, en 1977, de la Résidence Carbonnelle, la première de nos maisons décentralisées, située dans une cité sociale.

En 1978, nous achetons l’immeuble de la rue Cherequefosse qui accueillera désormais les aînés de nos adolescents.

1980 voit le démantèlement des services généraux (cuisine, buanderie…), l’autonomie matérielle et financière des différents groupes de vie. Désormais, l’équipe éducative et les jeunes gèrent ensemble un budget calculé étroitement en fonction des subsides octroyés par le Ministère. Quelques mois plus tard, les services administratifs quittent le vieux bâtiment pour s’installer dans un pavillon, en lieu et place d’un groupe de vie qui s’installe dans la nouvelle maison achetée à Vaulx.

Le vieux bâtiment, symbole de l’institution d’antan, peut alors être démoli.

QUI SOMMES-NOUS ?

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L’âge moyen des jeunes accueillis en 1977 était de 7 ans ; dix ans plus tard, il était de 16 ans et demi et s’en ensuite stabilisé. Parallèlement, la durée du placement diminue de manière sensible, car, considérant que le séjour du jeune dans l’institution ne doit être qu’un passage, nous nous attelons, dès son arrivée, à en préparer la sortie. Mais pas n’importe comment, bien évidemment. Il faut pour cela créer d’autres moyens d’intervention que l’hébergement classique. Il faut obtenir la collaboration des familles, les rendre responsables et les aider à créer le contexte propice à un retour rapide des enfants. Il faut aussi réconcilier l’adolescent avec lui-même, lui rendre confiance, créer des structures d’apprentissage au travail dans l’institution même et l’accompagner dans des formules d’appartement autonome.

L’AIDE À LA JEUNESSE : UN SECTEUR EN PERPÉTUELLE ÉVOLUTION

Le secteur de l’Aide à la Jeunesse et les services qui le constituent vont alors connaître une profonde mutation. Il n’y a pas si longtemps, l’image répandue dans le public associait homes et orphelinats, travail social et dévouement. On s’apitoyait sur le sort des enfants placés et on admirait le dévouement des personnes qui les avaient en charge. C’était la vocation, le charisme qui primait. La modification s’est opérée à deux niveaux, d’abord, celui de la population car le petit enfant malheureux est régulièrement devenu l’adolescent en mal de repères, révolté et marginal ; d’autre part, le moniteur dévoué et bénévole est devenu avant tout un “travailleur social”.

La professionnalisation du secteur a donc entraîné un accroissement sensible des coûts de fonctionnement et la crise économique a généré des besoins nouveaux. Dans ce contexte difficile, nous devons réaliser un travail de plus en plus spécialisé et de plus en plus diversifié.

En effet, depuis le 1er mai 1991, le nouveau décret communautaire d’Aide à la Jeunesse remplace la loi de 1965 sur la Protection de la Jeunesse. Ses buts avoués sont d’inverser le mouvement en envoyant les éducateurs dans le milieu de vie du jeune plutôt qu’en “plaçant” ou en “déplaçant” ces derniers vers les institutions résidentielles.

1999 : LA RESTRUCTURATION DES SERVICES

Huit ans après le décret de 1991, les arrêtés d’application obligent toutes les institutions à être réagréées sur base de nouveaux projets. Nous demandons donc la reconnaissance officielle de la situation que nous avons préparée au cours des dernières années, à savoir :
· Un service d’accueil et d’aide éducative (S.A.A.E.) de 33 places en hébergement réparties en deux entités
géographiquement séparées ; l’une accueillera des adolescents, l’autre des enfants de 5 à 18 ans.
· Un service de 24 prises en charge dans le milieu de vie (S.A.I.E.)

Ce nouvel agrément entraînera une nouvelle diminution des subsides de fonctionnement qui, depuis plusieurs années déjà, ne suffisent plus à couvrir les dépenses d’infrastructures trop lourdes pour nos besoins. Les difficultés de trésoreries deviennent très lourdes.

Le déménagement

Le Conseil d’Administration trouve un acquéreur pour la propriété du Mont-Saint-Aubert. Celle-ci deviendra la “Résidence Elysée” et accueille des handicapés adultes. L’A.S.B.L. achète deux immeubles : l’un à Froyennes pour y installer le siège administratif et l’autre à Ramegnies-Chin. Ce dernier est bien adapté pour les adolescents car il se partage en deux bâtiments dont un constitué de studios équipés pour la semi-autonomie. Mais cela entraîne un double déménagement les adolescents quittent Vaulx pour Ramegnies-Chin, tandis que les plus jeunes descendent le Mont pour s’installer à Vaulx. Le 1er avril 2003, nous recevons notre nouvel agrément.